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Quel est le lien entre la rosacée et l'intestin ?

Marine Lefevre
Marine Lefevre
2025-08-23 18:56:55
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L’alimentation peut également avoir un impact sur la rosacée via la connexion intestin-peau. Dans une étude de cohorte, la prévalence de la maladie cœliaque, de la maladie de Crohn, de la colite ulcéreuse, de l'infection par Helicobacter pylori, de la prolifération de bactéries de l'intestin grêle et du syndrome du côlon irritable était plus élevée chez les patients atteints de rosacée que chez les sujets témoins. On pense que la composition de la flore intestinale d’un individu les expose à un risque plus élevé de développement de la rosacée. Cela montre l’impact d’un microbiote intestinal sain sur l’incidence et la gravité de la rosacée. Dans l’hypothèse que la rosacée est le résultat d’un microbiote intestinal déséquilibré, une alimentation riche en fibres, en pré et probiotiques peut aider à promouvoir de bonnes bactéires et à améliorer le microbiote intestinal.
Marguerite Payet
Marguerite Payet
2025-08-16 20:11:57
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Fortement vascularisés, densément innervés, largement impliqués dans les systèmes immunitaires, massivement colonisés par des communautés microbiennes : l’intestin et la peau partagent un certain nombre de caractéristiques communes. Mais ce n’est pas tout : depuis quelques années, les preuves s’accumulent pour souligner l’existence d’un lien entre l’intestin et la peau (l’axe intestin-peau) voire intestin-cerveau-peau.
Antoinette Humbert
Antoinette Humbert
2025-08-10 10:34:26
Nombre de réponses : 21
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Les personnes souffrants de dermatose faciale souffrent également souvent de dysbiose intestinale avec une présence plus importante que la normale de certaines bactéries. Une augmentation de la perméabilité de l’intestin conduit à la migration de certaines bactéries intestinales et à l’émergence de toxines et de bactéries pathogènes. Ce phénomène dérègle les réponses immunitaires de l’organisme augmentant le risque d’infections et de poussées inflammatoires. Ces dernières étant à l’origine de certaines maladies cutanées comme l’acné, la rosacée, le psoriasis ou la dermatite séborrhéique. La consommation de certains aliments favorise le développement de micro-organismes utiles au bon fonctionnement de l’organisme. Privé de ces aliments, les bons micro-organismes se raréfient, laissant la place à la prolifération de micro-organismes nocifs. La réduction de la flore microbienne normale conduit à l’augmentation du risque d’infections et de poussées inflammatoires, favorisant ainsi la rosacée, l’acné, le psoriasis ou la dermatite séborrhéique. La composition du microbiote intestinal influence la composition du microbiote cutané et serait donc à l’origine de certaines dermatoses faciales. La détoxification hépatique favorise donc le retour de l’équilibre du microbiote intestinal en éliminant les toxines nocives. Cela favorise l’harmonie du microbiote cutané et donc l’atténuation des dermatoses faciales.
Margot Dupuy
Margot Dupuy
2025-08-02 07:00:33
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Une analyse épidémiologique en date du mois d’août a montré que la rosacée était associée à certaines maladies gastrointestinales comme la maladie de Crohn, le syndrome de l’intestin irritable, la colite ulcéreuse et la maladie cœliaque. Risques relatifs de maladies gastro-intestinales en fonction de la présence d’une rosacée Atteinte RR IC 95 % Maladie de Crohn 1,45 (1,19-1,77) Maladie cœliaque 1,46 (1,11-1,93) Syndrome intestin irritable 1,34 (1,19-1,50) Colite ulcéreuse 1,19 (1,02-1,39) H pylori 1,04 (0,96-1,13) Si les mécanismes physiopathologiques sous-jacents ne sont pas évidents, selon les auteurs, ils incitent à ce que toute plainte gastro-intestinale chez des patients atteints de rosacée soit prise au sérieux et fasse l’objet d’une évaluation Clinique. En deux ans, plusieurs études épidémiologiques, émanant de l’équipe dirigée par le Dr Alexander Egeberg (Université de Copenhague) ont associé la rosacée à une augmentation des maladies d’Alzheimer, de Parkinson, de la migraine, de certains cancers cérébraux et de plusieurs maladies digestives. Entre janvier et novembre, l’équipe d’ Alexander Egerberg a déjà publié 10 articles montrant que la rosacée était associée à diverses maladies graves – Pr Bernard Cribier Ces résultats ont été obtenus à partir des données de 5 591 718 adultes dont 82 439 patients atteints de rosacée suivis de 1997 à 2012 au Danemark.
Patricia Guilbert
Patricia Guilbert
2025-07-21 03:38:31
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Certaines études suggèrent également qu'il existe un lien entre un déséquilibre du microbiote intestinal ou cutané, aussi appelée dysbiose, et le développement de la rosacée. Une étude métagénomique réalisée sur 12 patients atteints de rosacée et 251 individus ne souffrant pas de cette pathologie a montré que les bactéries intestinales Peptococcaceae et Methanobrevibacter étaient uniquement présentes chez les personnes souffrant de rosacée tandis que les bactéries Acidaminococcus et Megasphaera étaient significativement plus abondantes chez les patients atteints de rosacée. Par ailleurs, à l'heure actuelle, la communauté scientifique ne sait pas si les altérations des microbiotes de la peau et de l'intestin sont des potentialisateurs de l'inflammation ou des effets secondaires en réponse à des changements dans la flore cutanée ou intestinale. C'est pourquoi, bien qu'un lien entre les microbiotes intestinal et cutané et le développement de la rosacée ait été observé, des études complémentaires sont encore nécessaires pour déterminer précisément les mécanismes à l'œuvre.