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Quel est le lien entre l'intestin et la peau ?

Claude Julien
Claude Julien
2025-08-10 16:54:11
Nombre de réponses : 8
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Fortement vascularisés, densément innervés, largement impliqués dans les systèmes immunitaires, massivement colonisés par des communautés microbiennes : l’intestin et la peau partagent un certain nombre de caractéristiques communes. Mais ce n’est pas tout : depuis quelques années, les preuves s’accumulent pour souligner l’existence d’un lien entre l’intestin et la peau. L’axe intestin-peau voire intestin-cerveau-peau existe également.
Roland Bertrand
Roland Bertrand
2025-08-04 16:45:49
Nombre de réponses : 10
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Il y a un lien avec la santé de votre peau et le cancer de la peau. Chaque communauté de microbes s'appelle un microbiome, et il y a des microbiomes tout autour de votre corps : sur votre peau, dans votre bouche, dans votre estomac et dans votre côlon, par exemple. La plus grande concentration de microbes se trouve dans votre côlon, dans la partie inférieure de l'intestin. Au cours des 20 dernières années, une quantité incroyable de recherches a lié le microbiome intestinal à presque tous les aspects de la santé humaine. Différentes compositions d'espèces dans l'intestin se sont avérées être associées à des maladies telles que les maladies inflammatoires de l'intestin, le diabète de type 2, la dermatite atopique et la dépression. Depuis 2015, plusieurs études ont montré que le microbiome intestinal des patients qui répondent aux inhibiteurs de point de contrôle immunitaire diffère du microbiome intestinal de ceux qui ne répondent pas. Le microbiome intestinal pouvait affecter la réponse des patients au traitement du mélanome. La prochaine étape de cette recherche consiste à déterminer quels micro-organismes intestinaux sont importants pour la réponse et comment s'assurer qu'ils sont présents lorsqu'un patient commence l'immunothérapie.
Sabine Lopez
Sabine Lopez
2025-07-27 10:36:06
Nombre de réponses : 14
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Il existe une intime connexion bidirectionnelle entre l’intestin et la peau. La santé gastro-intestinale est reliée à l’homéostasie cutanée : on parle dès lors de l’axe intestin-peau. Comme l’intestin, la peau est une interface entre l’organisme et le milieu extérieur. Ces deux organes exercent une fonction de barrière essentielle à l’homéostasie. En cas de dermatose, l’intestin perméable et la peau perméable sont deux barrières essentielles devenues poreuses. L’augmentation de la perméabilité de l’épiderme et de la barrière intestinale est due aux interactions augmentées des allergènes et des pathogènes avec les récepteurs inflammatoires des cellules immunitaires. La contribution du microbiote intestinal a été identifiée dans des pathologies cutanées telles que l’acné, la dermatite atopique, le psoriasis et la rosacée.
Emmanuel Gosselin
Emmanuel Gosselin
2025-07-27 09:13:09
Nombre de réponses : 10
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Des études ont montré que le stress et l’inflammation intestinale peuvent nuire à l’intégrité et à la fonction de protection de la barrière épidermique. Cela entraîne à son tour une diminution des peptides antimicrobiens produits dans la peau et une augmentation de la gravité de l’infection et de l’inflammation de la peau. La substance P est un neuropeptide produit dans les intestins, le cerveau et la peau qui joue un rôle majeur dans les affections cutanées. Un microbiote intestinal altéré favorise la libération de substance P dans l’intestin et la peau et les probiotiques peuvent atténuer cette réponse. Le microbiote intestinal influe sur les profils lipidiques et les acides gras des tissus et peut influer sur la production de sébum ainsi que sur la composition en acides gras du sébum. Il a été démontré que les probiotiques oraux diminuent les lipopolysaccharides (LPS), améliorent la fonction de barrière intestinale et réduisent l’inflammation. Un stress psychologique endommage la barrière antimicrobienne de la peau et aggrave la sévérité des infections cutanées. En période de stress psychologique, la barrière cutanée est perturbée, de même que l’intégrité et la fonction protectrice de la couche cornée. Les perceptions aiguës ou chroniques de stress sont reconnues pour déclencher ou aggraver le prurit. Une multitude de médiateurs libérés de manière systémique ou locale dans la peau en réponse au stress augmente l’innervation sensorielle, régule à la hausse la production d’autres agents prurigineux, perpétue l’inflammation et abaisse le seuil de tolérance.