Quel est le rapport entre l'art et la beauté ?
Martin Francois
2025-08-26 05:53:20
Nombre de réponses
: 16
L’art ne se débarrasse pas de cette confusion.
Qu’est-ce que l’art?
A quoi sert-il?
Est-ce un simple ornement superflu par rapport aux véritables et impérieux besoins humains, un moyen de communication de nos émotions, un objet mercantile?
Mais où est la Beauté dont nous parlent les classiques et qui a donné son nom aux Beaux-Arts?
Qu’est-il arrivé à ces créations dont le contenu et la forme buvaient aux mêmes sources de la beauté?
Sans beauté, d’idée ou bien de forme, l’œuvre d’art est déjà mort-née, c’est un cadavre en décomposition.
L’art sans beauté n’est qu’un ensemble de formes, comme une tentative de construire la vie avec des parties d’êtres morts.
Le mot Art provient du terme roman Ars et est la capacité de savoir faire quelque chose.
Mais la capacité de faire dépourvue de beauté est détachée de la qualité constructive de la vie, elle ne nous reconstruit plus, elle nous détruit, elle ne nous guérit pas, elle nous rend malade.
Parce que la beauté nous parle des mystères de l’unité et de l’harmonie qui soutient la vie et dont l’origine, comme l’a transmis Platon, est au tout début de la création de l’univers.
Mais peu importe, au-delà de cette raison il y a une sensibilité plus ou moins active qui la reconnaît, une sensibilité vers la beauté, une sensibilité esthétique.
Et ainsi, peu à peu, nous perdons la sensibilité de percevoir et de vibrer avec la beauté qui n’est reconnue que par l’âme qui habite le cœur.
Le cœur réveille la beauté quand elle tombe amoureuse, ou tombe-t-elle amoureuse parce qu’elle réveille la beauté?
Que serait-il de l’être humain s’il perdait sa capacité de percevoir et de reproduire la beauté?
Est-ce qu’il s’éloignerait aussi de l’amour de la vérité, du bien ou de la justice?
Comme ce serait merveilleux si l’art ne mettait pas seulement des ailes à notre imagination, mais aussi à notre Âme-Coeur, ce qui est reconnu dans le Bien, la Vérité et la Beauté!
Anouk Bertin
2025-08-20 16:19:59
Nombre de réponses
: 9
La notion de beauté est sans doute l’une des plus éculées de la philosophie de l’art, au point qu’on peut légitimement se demander ce que l’on peut encore écrire de nouveau sur elle.
Ces multiples contributions convergent toutefois en un point commun : tous les auteurs admettent que la beauté ne réside pas tant dans les objets artistiques eux-mêmes que dans la relation que le spectateur entretient avec l’œuvre.
Il convient donc de distinguer la beauté de l’art ou dans l’art et la beauté par l’art (selon l’expression de l’artiste Vincent Dulom).
La réflexion sur la beauté s’inscrit également dans le contexte contemporain et tient compte des enjeux qui lui sont propres : les auteurs s’interrogent sur les effets qu’ont sur elle l’esthétisation (Yves Michaud), sa soumission au « Grand Marché » (Michel Thévoz) ou encore sa dissolution dans le commerce et le divertissement.
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Christian Ruby, philosophe, est membre de l’ADHC (association pour le développement de l’Histoire culturelle), de l’ATEP (association tunisienne d’esthétique et de poiétique), du collectif Entre-Deux (Nantes, dont la vocation est l’art public) ainsi que de l’Observatoire de la liberté de création.
Il a publié ces dernières années : Abécédaire des arts et de la culture, Toulouse, Éditions L’Attribut, 2015 ; Devenir spectateur ? Invention et mutation du public culturel, Toulouse, Éditions L’Attribut, 2017 ; Des cris dans les arts plastiques, Bruxelles, La lettre volée, 2022.
Site de référence pour toutes les publications : www.christianruby.net
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Emmanuelle Dupuis
2025-08-06 12:03:33
Nombre de réponses
: 11
L’art doit-il imiter la nature ?
Pour Platon, premier théoricien de la beauté, l’art humain doit être la représentation sensible d’une idée.
Elle doit s’inspirer de la nature, fruit de l’art divin, et en donner une image mimétique et éloquente.
Kant est le premier philosophe à tenter l’analyse du sentiment du beau, tout en admettant que l’émerveillement est une affection immédiate et subjective qui ne nécessite aucune démonstration pour voir le jour.
Est beau ce qui plaît universellement sans concept.
La beauté est-elle subjective ou universelle ?
L’esthétique du sublime a pour ressort un instinct de conservation de soi, alimenté par un mécanisme de substitution ou d’empathie qui nous permet de nous complaire dans le spectacle de l’horreur et de la terreur.
Une œuvre ne peut pas être destinée qu’à éveiller les sentiments, car ils restent enveloppés dans la forme la plus abstraite de la subjectivité individuelle.
L’œuvre d’art serait ainsi une manifestation du divin qui s’opèrerait par la médiation de l’homme créateur.
L’art est, pour Nietzsche, l’activité métaphysique par excellence.
Nietzsche conçoit l’art comme une dualité : l’apollinien est une expression de l’individu, de la mesure et de la perfection, tandis que le dionysiaque est un chaos dans lequel le sujet s’oublie et se dissout.
Je tiens l’art pour la tâche suprême et l’activité proprement métaphysique de cette vie.
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