Cette profession connaît un véritable essor depuis quelques années. Pourtant, les faux ongles existent depuis longtemps. Comment le marché de l’onglerie a-t-il évolué en France et ailleurs ? La concurrence est-elle réelle pour ce marché (très) compétitif ?

Un peu d’histoire

Le vernis à ongle n’est pas nouveau. Le maquillage du visage, du corps et des mains était autrefois utilisé pour se distinguer socialement. À l’époque de Cléopâtre ou des tribus indiennes, le code couleur devait être respecté, pour s’y retrouver dans la hiérarchie. Les premiers faux ongles étaient en porcelaine et par conséquent, réservés à une catégorie de population très riche. En 1950, ils étaient ensuite réalisés avec de la résine dentaire, après qu’un dentiste américain ait lancé le concept. À cette période, ce sont essentiellement les stars qui se font poser des faux ongles, puis en 1955, les esthéticiennes réalisent les poses sur leurs clientes. C’est dans les années 80 que la prothésie ongulaire est en plein “boom”, avec l’apparition du gel UV et du nail art. Les femmes, aux Etats-Unis, s’arrachent les nouvelles tendances et dépensent sans compter pour avoir de jolies mains. Des concours sont organisés et le métier de prothésiste ongulaire commence progressivement à devenir un métier à part entière. Dans les années 2000, c’est la French Manucure qui détrône toutes les autres techniques. En 2011, le vernis semi-permanent est créé, une technique révolutionnaire pour toutes les femmes actives et modernes.

L’évolution du marché de la prothésie ongulaire

Depuis plus de 10 ans, les bars à ongles se multiplient ainsi que les salons de beauté uniquement consacrés à l’onglerie. Pour rester dans les tendances, chacun se doit de posséder la dernière collection de vernis, les couleurs en fonction des saisons et les techniques les plus récentes. Côté fournisseurs, la vente des gammes de vernis explose depuis quelques années. Ils cherchent toujours plus d’innovations et se réfugient dans des niches, comme pour le vernis bio ou la manucure caméléon (ce vernis qui change de couleur en fonction de la température). Concernant les consommatrices, elles sont de tout âge et de toutes catégories sociales. Ce qu’elles veulent, lorsqu’elles prennent rendez-vous, c’est avoir une manucure originale et hors du commun, qui va bluffer ses amies. Vernis avec effet miroir, métallique, nail art surprenant… C’est par leur manucure qu’elles se distinguent.

Des opportunités à saisir

La demande est toujours plus forte sur le marché de la prothésie ongulaire. En tant que professionnelle, vous pouvez mettre en place plusieurs actions pour gagner votre place et la faire perdurer. Pensez déjà à la vente de produits. Une femme renouvelle plus souvent sa trousse à manucure qu’auparavant, où elle ne possédait que quelques classiques. Aujourd’hui, elle souhaite avoir plusieurs possibilités, à adapter en fonction de son humeur. Misez sur des éditions limitées ou des vernis à la composition plus “naturelle”. D’autre part, le vernis semi-permanent est une des prestations qui reste toujours en vogue. Elle peut générer beaucoup de chiffres d’affaire, car la prestation est de courte durée. Vous pouvez facilement ajouter des poses de vernis semi-permanent dans votre agenda, car le bénéfice temps/rentabilité est plutôt avantageux. De plus, vous allez conquérir aussi bien la “Fashionista” que la femme qui s’offre une manucure occasionnellement.

Vous pouvez trouver votre place en tant que professionnelle des ongles, si vous veillez à suivre les nouveautés, à adapter vos techniques et à recevoir une formation de qualité